
ACP BA|154
1180 - Uccle
Nombre de lots
7
Statut du chauffage
Tout privatif
Source du chauffage
Gaz
coût pour l'ACP
347.800€
coût/appartement
49.686€
sur une période de
11 ans
Contexte
Une petite copropriété gérée par une syndic non professionnelle, mais très bien structurée, suivie et ayant recherché un accompagnement qualitatif. Un travail de longue haleine pour maintenir, voire augmenter la valorisation des appartements, et qui aboutit sur un projet ambitieux et global.
Actions réalisées
Financement
375.500€
Coût pour l'ACP347.800€
Ligne du temps

Le point de départ
En 2013 la copropriété fait face à plusieurs sinistres liés à l'installation de chauffage, menant à un réel risque d'exclusion de couverture de l'assurance de l'immeuble. La copropriété décide alors d'abandonner le chauffage collectif de l'immeuble (la chaudière en place ayant déjà 35 ans) au profit d'installations individuelles. Certains propriétaires optent pour des petites chaudières à condensation, d'autres pour des chauffages électriques.
Le bilan de ces travaux est mitigé, d'autant plus que certains appartements constatent des problèmes de condensation et moisissures. Avec le recul, d'autres solutions plus performantes auraient pu être mises en oeuvre avec le bon accompagnerment dès le départ.

Le choix du premier pas
En parallèle, plusieurs réparations successives doivent être réalisées pour résoudre (du moins à court terme) des infiltrations. Un projet plus approfondi sera nécessaire mais par où commencer ? La copropriété fait donc réaliser un audit du bâtiment et, au passage, redessiner les plans. Cette analyse, complète et pragmatique conforte la copropriété dans la décision de privilégier une approche le plus globale possible en ce qui concerne l'enveloppe.

L'étude et la préparation
Dans un premier temps, la copropriété envisage de progresser seule en demandant des offres à des entreprises, mais il s'avère rapidement qu'au vu de l'ampleur des travaux envisagés, une véritable mission d'architecte est bien nécessaire.
Lors de l'étude technique approfondie, il apparait que les bétons des petits balcons (1,1 m²) sont fort endommagés et que leur rénovation risque d'être disproportionnément coûteuse (en plus de constituer un sérieux pont thermique). Il est donc envisagé, avec l’architecte, de les démolir et d'en profiter pour créer de nouvelles terrasses de +/-20m² avec structure indépendante, et ce aux frais des propriétaires qui le souhaitent. L'amélioration créée en termes de qualité de vie, mais aussi de valorisation des appartements devient vite un élément majeur d'intérêt dans le projet.

Les autorisations et négociations
L'adaptation des terrasses et l'isolation par l'extérieur de la façade latérale nécessitent un permis d'urbanisme, la copropriété fait le nécessaire, avec son architecte, pour introduire la demande.
Mais l'obtention du permis d'urbanisme se révèle compliquée : des réserves sont d'abord émises au niveau du choix de l'enduit sur isolant (supplément de 15.000€ pour la finition "briquettes", non retenu à cause du prix), puis sur le choix de la couleur de l'enduit... Il faudra finalement "prouver" le choix de la couleur en comparant un nuancier aux couleurs des briques voisines.

Le choix du financement
Le financement du projet amène également son lot de difficultés.
Dans un premier temps, sur base de l'estimatif, un accord de principe avait été obtenu pour le financement d'un montant de 350.000€ sur 7 ans. Le projet avance et les appels d'offres sont lancés. Les montants envisagés restent largement dans l'enveloppe prévue. Une fois le choix du prestataire réalisé, l'ACP entreprend les démarches pour activer le crédit.
Mais entretemps, le banquier ayant géré le dossier, qui avait l'habitude des projets en copropriété a changé de département, et la banque refuse désormais d'accorder le crédit. Finalement une réunion de haut niveau sera nécessaire pour que le crédit soit enfin accordé.
S'est ajouté à cela qu'une succession complexe, survenue en cours de remboursement du crédit, a également posé problème : la copropriété est bien contente d'avoir souscrit à une assurance-crédit. A part cela, le remboursement de poursuit sans problème particulier. Certains copropriétaires décident même de solder leurs quotes-parts un peu en avance.

L'exécution des travaux
La réalisation du chantier commence en janvier 2020. Malgré la planification minutieuse, quelques surprises restent (notamment un support particulièrement peu stable derrière les briques de parement). Toutes les isolations placées sont conformes à la PEB et le pontage thermique entre les façades/terrasses/toiture et corniche a été particulièrement soigné. Mais le plus gros imprévu survient en mars 2020, quand, COVID oblige, le chantier doit être mis à l'arrêt alors que les travaux sont déjà en cours. Ce poste à lui seul finit par ajouter 8.000€ à la note totale. Grâce à un suivi plus qu’assidu, le chantier peut se clôturer, non sans peine, avec un résultat final très apprécié par les copropriétaires.

Le Happy End
D'une façon générale, la copropriété est très satisfaite du résultat final, surtout étant donné le fait que le projet aura pris du temps à maturer et pouvoir être réalisé.
Une dernière surprise, et pas des plus agréables, a cependant été constatée lors de la mise à jour des certificats PEB : malgré les travaux réalisés et au bon score "moyen", certains appartements se sont trouvés, après travaux, avec des scores PEB de E, voire de F ! Une analyse plus pointue a pu identifier l'impact important des planchers sur cave (entretemps isolés à bas coût) et du passage au chauffage électrique très pénalisant, particulièrement quand il s'agit d'un petit studio.
Et pour la suite ? La copropriété envisage d’ajouter des panneaux photovoltaïques sur la toiture, mais ce n'est pas encore pour tout de suite.
Acteurs du projet

Syndic non-professionnel
Syndic

Nicolas Lensens
Architecte

AV façade
Entreprises
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