ACP WA|167

En parallèle, d'autres problématiques apparaissent : d'une part la Commune impose un passage des pompiers, à la suite duquel vont découler des recommandations correspondant à un budget total de près de 200.000 €. D'autre part, des problematiques en chaufferie 

Face à ces multiples priorités, une stratégie phasée et cohérente est plus que jamais nécessaire.

Originellement il était prévu de démarrer par l'isolation de l'enveloppe en gardant les chaudières existantes le temps de reduire significativement les besoins. Ceci aurait permis d'opter, le moment venu, pour des puissances de chauffe fortement reduites voir envisager des solutions décarbonnées.

Mais l'une des deux chaudières à mazout existantes (1 MW) a le premier élément du corps de chauffe percé et doit être mise à l'arrêt, modifiant les priorités. 

Etant donné le surdimensionnement des chaudières, il est possible de passer l'hiver avec celle encore en fonction (0,5MW), bien qu'elle doive fonctionner à la limite de ses capacités et avec un risque de panne sans solution de secours. Une nouvelle chaudière gaz à condensation est donc installée. Tant que l'isolation de l'immeuble n'est pas améliorée elle fonctionnera en tandem avec la chaudière mazout existante ensuite elle pourra subvenir seule aux besoinsde l'immeuble.

Le projet de rénovation de l'enveloppe est séparé en 3 phases :

• D'abord la toiture, étant donné les infiltrations dans les appartements. Le remplacement des exutoires de fumée, demandé par les pompiers sera logiquement inclus dans cette phase chantier (20.000€)
• L'isolation des pignons est planifiée pour la suite. Le remplacement des chaudières à mazout par une chaudière gaz permet de réutiliser une gaine intérieure pour le nouveau conduit d'évacuation, et de supprimer ceux actuellement fixés au pignon. Cela simplife donc par la même occasion cette partie des travaux.
• Les travaux de conformité incendie seront être réalisés au fur et à mesure.

Restera ensuite le traitement des façades avant et arrière, composées essentiellement de châssis avec des fins éléments verticaux.

Selon les statuts de l'immeuble, les châssis sont privatifs. Le refus du projet d'intervention global signifie que chaque copropriétaire sera a priori responsable du remplacement de ses propres châssis et fera les travaux selon son planning propre, avec potentiellement des entreprises différentes. Etant donné la configuration de la façade, il est particulièrement important, d’un point de vue technique, de traiter les raccords entre les châssis et la façade de façon à permettre une isolation ultérieure dans des bonnes conditions. Une solution innovante et pragmatique est donc mise en œuvre :

Les architectes en charge du dossier développent une note technique, votée et annexée au Règlement d’Ordre Intérieur, détaillant les caractéristiques des châssis et les moyens de mise en œuvre et de mise en sécurité. Chaque propriétaire devra en respecter les caractéristiques et pourra l’utiliser pour demander des offres.

Finalement, étant donné le travail réalisé, une partie des copropriétaires s’organisent pour réaliser un remplacement privatif groupé, en obtenant une chouette économie d’échelle. 25 appartements feront donc remplacer leur châssis de cette façon.

La copropriété décide de financer les travaux déjà votés grâce le crédit Renoprêt à taux 0% pour les copropriétés proposé par le Fonds du Logement de Wallonie. Actuellement un montant de 500.000€ est financé sur 20 ans, couvrant la réalisation de la toiture et d'une partie des travaux de mise en conformité incendie.

Pour la réalisation des travaux des pignons, actuellement estimée à prés de 600.000€ mais pas encore votée, la copropriété compte en partie sur l'obtention de primes liées aux travaux d'isolation des toitures. Un nouveau crédit sera cependant probablement nécessaire pour financer les travaux. 

Les châssis, quant à eux, sont financés privativement par les copropriétaires faisant réaliser les travaux à leur rythme.